lunes, 31 de agosto de 2020

CLIPSAS 1973 – 1991 (CONSOLIDATION)

 Por Iván Herrera Michel
                     
(Extrait du Bulletin du CLIPSAS n ° 2, Pag. 28 a 36, édité à Bruxelles, Belgique, mars 1992)
               
LE COMPAGNONNAGE (1973-1979)
            
La Rosace de la Cathédrale
de Strasbourg
Le nouveau printemps est annoncé par la Gran Logia nacional de Puerto Rico qui demande son admission et 1'obtient. Comme la GL. Du Danemark, c'est une petite obédience. Pour la premiere fois, une maçonnerie d'au-delà des océans vient, par son president, apporter son témoignage.
                
Mais voici des frères nouveaux. lls arrivent aussi des Amériques. La Lodge George Washington (New York), acceptée le 30 septembre 1978 à Rome, est accueillie le 2 février 1979 à Naples. Elle sera à la 11 eplace sur les protocoles. La Gran Logia de la Republica de Venezuela frappe, à son tour, à la porte du temple Clipsas. Avec ses quinze loges et ses quatre cents frères. Elle est aceeptée le 29 septembre 1979 à Vienne (Autriche) et reçue à Luxembourg le 'lfllf mars 1980.
                
Finies les variecelles et les reugeoles! Le Clipsas est maintenant vacciné contre les candidatures évanescentes. L'examen est impitoyable. La Grande Loge de l'Univers (Liban) ? Recalée en 1975. La GL. Symbolique du Rite Écossais Rectifié des Gaules? Recalée en 1977. La Loge Nationale française? Recalée la même année. La G.L. La Sagesse (Liban)? Copie á revoir (octobre 1977). Des correspondances patientes, minutieuses sont entretenues avec les postulante. Plus d'ambigui'té.
                   
La solution allemande: dès 1971, des frères se manifestent au sein de la Grande Loge AFAM. lls entrent en contact avec le Clips-as. lls déleguent comme observateurs certains d'entre eux: Hans Glück, Berckmann. Bientöt des ateliers allemands proposent un jumelage à ceux du Clipsas.
          
L´Uouverture. L'Union de Strasbourg table sur l´avenir et l'ouverture. Elle admet comme observateurs des frères du Brésil (Leuzinger, G.O.Br.), du Portugal (Dias Amado) et du Luxembourg (Rihm, Jones, Van Solinge). Des pourparlers s'ouvrent en 1975 avec Omega Grand Lodge (New York). Dans l'Espagne post~franquiste, la maçonnerie se réveille: 150.000 francs belges d'assistance sont votés le 29 septembre 1979 à Vienne. Ils sont apportés à Madrid par André Meclielynck et Roger Leray (GODF).
           
LA MAITRISE OU LES ANNEES 80
       
Le Clipsas atteint sa maïtrise avec les années quatre-vingts: en dix ans, 23 corps maçonniques, plus de 800 loges, plus de 30.000 frères (et soeurs) vont le rejoindre.
            
Le Grand Rite Malgache ouvre la série. ll est accepté le vendredi 13 mars 1981 à Toulouse ou l'on fête le XXe anniversaire de l'Union. Six mois plus tard, le 19 septembre, à Ajaccio, les Américains d'Omega et les Camerounais des G.O.L.U.C. sont admis. Le Grand Maïtre Ruffin Green (Omega), assisté de Monroe Bloeys et de Raymond Contell, est solennellement reçu le vendredi 12 mars 1982 à Berne.
        
Pourquoi Omega n'est~elle pas ”reconnue” par les maçonneries Wasp des Etats-Unis et par l”U.G.L.E. alors qufelle répond aux ”huit conditions" de septembre 1929? Parce que les frères d/Omega sont noirs. “Ils sont, disent les ”dignitaires” blancs des loges nord américaines, les descendants d´hommes qui n'étaient pas libres " Comme ceux de la loge George Washington.
         
Le principe de la liberté absolue de conscience montre sa force avec cette entrée significative. "Placer les travaux sous l´invocation du G.A.D.L.U. et demander que l'une des trois lumières soit le Livre sacré d'une religion révélée doit être laissé à l'appréciation de chaque loge et de chaque Grande Loge”, écrira en 1985 Ruffin Green et il tient ici le meme langage que le pasteur Frédéric Desmons en 1877 à Paris.
               
La mixité. L´assemblée de Berne, ce vendredi 12 mars 1982, s'achève par le banquet traditionnel. Dans cette cité cossue, capitale de la plus vieille démocratie fédérale du monde mais aussi fief des ”Messieurs” (c'était jadis le nom des bourgeois du lieu), la question de la mixité du Clipsas va être posee. Il y a, attablés avec les délégués, quatorze observateurs de Láfam (H.J. Jung), de I'Organisation Maçonnique Mexicaine, de la Grande Loge symbolique d'Espagne (Raphaël Vilaplana Fuentes, Alonso, Baygal, Llanso), un ”envoyé special" du Grand Maïtre de la G.L. de France (Guthapel) mais aussi des très ”réguliers" G. O. d'Espagne (Zaplana et Montserrat) et G.L. de Belgique (Decrocq)... A la fin du repas, un leitmotiv ponctue chaque discours: “le Clipsas doit se développer”. Le dernier orateur, Paul Gourdot (GODF), reprend la formule et ajoute: “...et il le fera grace à la mixité”. .ll s'attend à des ”1nouvements divers” parmi les convives. A sa grande surprise, des applaudissements éclatent.
                  
Pour motif d'androgynie, le Clipsas a refusé en 1979 la G.L. mixte de Québec et, la veille même, la G.L. mixte du Chili. Chacun sait, dans la salle, que le Droit humain, ordre mixte, explore le terrain.
                    
Le nouveau president est Nicolas Bontyes, un homrne rond et jovial qui a l'art d'effa.cer les aspérités. D'une part, il n”est pas question de refuser de reconnaitre la qualité maçonnique à des obédiences féminines ou mixtes. D'autre part, les membres du Clipsas, ou, ne reçoivent pas les soeurs, ou les accueillent en visiteuses. Seule exception la G.L. d”Italia. A Venise, le 31 octobre 1982, on s'empare du problème. Jean-Pierre Schopfer (G.L. de Suisse) eleve une objection: le Droit hurnain est constitué de fédérations nationales, Si chaque fédération est consideres comme une obédience, le DH. sera, a lui seul, majoritaire. Ce qui provoquera un chanåçement de nature du Clipsas. Cas d'école, puisque deux seules fédérations, celles de France et de Belgique, sont candidates. Autre obstacle soulevé par Vltalíen Glwinazzi: ces fédérations ne sont pas indépendantes d'un Supreme Conseil parisien. Le president répond qu'il n'a jarnais ressentl cette subordination et q u'il a reçu des garanties de leur índépendance. La vérítable opposition est ailleurs.
              
A Liège, le venclredí 11 mars 1983, Fatmosphère est à la fête. Le GO de Belgique célebre son sìècle et demi d'existence. Les délégués de la GL traditìonnelle et symbolíque (c'est le nouveau nom de la G.L.N.F. dite Opera) annoncent qu'ils ont trouvé l'oeuf de Christophe Colomb: "I suffit de modifier une seule phrase de l'Appel de Strasbourg”.
           
UN BUREAU A MANHATTAN
                 
Désormais, la maison commune maçonnique est ouverte à tous et, er son sein, chacun conserve sa singularité. Ce jour de printemps, la Gran Logia simbolica espanola, avec ses sept loges et 116 frères, devient le 16e membre de l'Union (elle aura en 1990 vingt ateliers et 250 membres). La Fédératíon belge du Droit humain prend le l7e rang avec ses 41 loges el ses 2.900 membres (elle aura sept ans plus tard 54 ateliers et 3.800 membres). Puis (n- 18) la Fédération française du Drolt humain, forte de ses 170 loges et 7.OOO membres (en 1990, elle aura 350 ateliers et 10.500 membres.)
                
Entre temps, le 2 octobre 1982, le bureau a eu la joie d'assister à la reconstitution du Grand Orient de Luxembourg grâce aux frères tenaces d' “Espéranc:e" et de deux autres ateliers ”Liberté” et ”To,lérance". Le GOL. retrouve sa place.
                 
Il est temps de quitter l'Europe. Le bureau. D´octobre 1983 se réunit à New York et Ruffin Green (Omega) est l'amphítryon. Les grands maîtres de sept Grandes Loges américaines Viennent de Californie, Wisconsin, Floride, Pennsylvanle et New York, en tourés de délégatíons ímposantes. Occasíon pour les responsables du Clipsas de dénoncer “le dogme de la Supériorité de l'homme blanc”.
           
Au Cours des conversations prívées, quelques éclaircissement Historique sont dernandés. Tous apprennent avec surprise que la ruptura de la correspondence entre la G.L. d´Anglaterre (qui n´était pas encore “unie”) et le G.O.D.F. date du 4 juin de 1776.
             
¡“Mais c´est la date, a un mois apres, de la Déclaration d´Indépendence des Etats-Unis!
                   
- Oui, et les francs-macons etaient nombreux parmi les Officiers français qui se battaíent aux côtés des insurgents contre les Anglais.Mais c'est sans doute une coïncidence.  ll y avait, entre les deux maçonneries une strícte égalité, garantie par traité, lorsque les Français s'etaient réorganisés en Grand Orient en l771-73. Alors, Londres exigea d'être reconnue comme loge-mere ”titre dü à son ancienneté”.
           
- C´est tout?
              
- Non. Pour les Britanniques, les Grandes Loges ne devaient gérer que les trois grades bleus. Or, quelques jours auparavant, le 31 mai 1776, le G.O.D.F avait agrégé les directoires écossais de Bordeaux, Lyon et Strasbourg et ceux-ci reconnaissaient des grades ultérieurs. Dix ans plus tards, autre accroc, le Grand Orient crea le rite français en sept grades.
                   
- La brouílle n´a donc aucun motif religieux.
            
- Au départ, aucun. De toute manière, en 19l7-1918, les frères américains de l´armée Pershìng fréquentaient les loges françaises sans tenir compte des interdits de l'U.G.L.E.”
                   
Le bureau du Clipsas veut profiter de ce voyage pour faire connaïtre son action et quarante iournalístes new-yorkais sont invités à une conference de presse: aucun ne se déplace. Notre tâche n'est pas achevée et les frères n´aspirent pas au repos.
               
Les adhésions, maintenant, vont s'accélérer. A Florence, le 9 mars 1984, sont reçus le G.O. du Zaire (trois loges, 70 membres), puis une nouvelle nee, la GL. rnixte de France que 250 frères et soeurs ont fondée en 1982 (et qui, en 1990 groupera 35 loges avec 600 membres) et, enfin, la G.L. féminine de Belgique (en 1990: quinze loges et plus de 550 soeurs). Ils occupent sur les protocoles les 19, 20 et 21e places.
                        
A Madrid, le 8 mars 1985, le vaisseau Clipsas vogue au grand largue. La premiere admise est la Nederlandse Grootloge der Gemengde \/rijmetselarij (N.G.G.V.). Avec ses cinq ateliers de La Haye, Haarlem, Rotterdam et Utrecht et sa centaine de membres, cette G.L. mixte vient représen ter les Pays-Bas, juste récompense posthume pour L´inébranlable “Flying DutcHnan” Jan Onderdenwijngaard. Puis la très dynamique G.L. fémínine de France avec ses 157 loges et ses 5.000 soeurs (En 1990: 190 ateliers et 6.O00 soeurs). Ensuite la G.L. mixte universelle (G.L.M.U.) (France) avec 17 ateliers et 350 membres. Le Grande Oriente lusitano (19 ateliers et 500 membres) dont la creation remonte à 1803 mais qui a subi la répression des dictatures jusqu'à la Revolution des oeillets. La GL. féminine de Suisse (ll ateliers). Et; enfin, la GL. liaitienne de St-jean (23 ateliers et 810 membres) qui vient, sur les protocoles, occuper la 27e place.
               
Après les liémorragies d'avant 73, c'est l´embonpoint. A tel point que le president Nicolas Bontyes s'éci^ie: “Il fent veiller à ne pas faire éclater le Clipsas”.
           
Cri d'autant plus pertinent que l'assemblée vient imprudemmen d´accepter dans la foulée deux membres, Antillas (de Floride) et, après un vif débat, les Fils de la Lumière (composés d'émigrés haïtiens de New York) qui vont vite disparaitre dans les abysses trianguiaires des Bermudes.
                 
Cet afflux rend nécessaire une réforme. Un comité exécutif est creé ou iégeront tous les grands maitres. Le bureau est restructuré. Il comprendra un president, des vice-présidents et un rapporteur general. Le Belge Silvain Loccufier est élut et installé comme president.
            
LES SEPT PILIERS - DE LA SAGESSE MACONNIQUE
              
Cette reforme relance le débat initiépar le Suisse Paul-Emile Chapuis dès 1962: ” N'est-il pas temps pour le Clipsas de se transformer en superobédience?” Cette idée est caressée dans les petites formations qui espèrent trouver, dans un champ d'action plus vaste, un nouvel oxygène et davantage de possibilités. Les principaux corps maçonniques, au contraire, préfèrent un simple centre d'information moins contraignant.
               
Cette fois, c'est le Luxembourgeois Daniel Byk qui argumente. En 1962, le Suisse Paul Biétry avait proposé, en vain, un fonds de bienfaisance maçonnique international. Daniel Byk, lui, remarque qu'un Clipsas fort pourrait lancer des actions de type hunianitaire. Il n'est pas entendu. L'Union va fêter son XXVe anniversaire avec un simple centre de liaison.
             
La commémoration a lieu du 1er au 4- mai 1986, à Strasbourg. Séance solennelle au Palais de l'Europe, parc de l'Orangerie, ou se reunissent d'ordinaire Conseil de l'Europe et Parlement europeen, et quatre jours de fêtes orchestrees par le Bruxellois Georges Chevalier, le Strasbourgeois Jean-Louis Reppert et la loge "les Frères réunis”, laquelle célebre en même temps son 175e anniversaire. Trois cent cinquante frères se retrouvent. Les délégués vont visiter la cathédrale dont le sceau du Clipsas reproduit le dessin de la rosace. Il s'attardent devant les statues taillées du Xlle au XVe par les francs-maçons opératifs, les Vierges sages, les Vierges folles, les Vertus et les Vices. Le pere fondateur Paul-EmileChapuis égrène ses souvenirs. Ce sont ses dernières confidences. ll va s´éteindre le 16 mars 1990, quelques mois après un autre pere Fondateur Marcel. J. Ravel passe à l'orient eternel le 24 septembre 1989. Jean Soulacroix vient de mourir, le 7 décembre 1985, à 74 ans. La generation des pionniers disparait.
        
Une brochure est editee pour ce XXVe anniversaire. Elle rappelle, par-mi les ”buts” de l'Union, les sept fondements de l'éthique maçonnique. Rien à voir avec ies Huit conditions de Londres Ce sont plutôt les sept piliers de la sagesse:
                 
- la tolerance,
- le respect des autres,
- l'attachement à la liberté,
- le sens de la solidarité,
- le gout de la justice,
- le desir du progres humain
- la pratique de la fraternité
                
Le inême texte énonce également les trois “forces puissantes et bénéfiques” sur lesquelles repose l'avenir de la franoinaçonnerire:
                   
- l'esprit scientifique,
- le principe démocratique,
- la pratique de relations fraternelles
               
Vingt-sept grandes loges ont déjà en 1986 souscrit à cette "charte".
               
Grâce au sang neuf qui afflue, elles vont être, d'ici à 1991, trente-cinq. Car les jeunes maçonneries prennent l'habitude de se tourner vers le Clipsas présidé à partir de 1987 par Guy Vlaeminck, puis, en 1990, par Jean-Robert Ragache (un Français, pour la première fois): The Order of Ancient Freemasonry for Men and Women (deux loges en Ecosse, une à Londres) fondé en 1979. La G.L. d'Haïti (11 ateliers et 500 frères qui se sont séparés en 1961 du G.O.H. parce qu'il refusait la separation des pouvoirs entre le Suprêrne conseil et le Grand Maitre). Les Allemands de Universaler Freimeuirerorden "Humanitas'” (cinq ateliers et plus de 100 membres). Le Gran Oriente de Chile fondé en Europe en 1984 par les exilés d'apres le putsch de 1973 et qui va devenir le GO. Latinoamericano (neuf ateliers et près de 200 membres répartis entre l'Amérique du sud, Paris, Stockliolin et Copenhague). Union (Autriche) qui ne traite ni questions religieuses ni politiques. Les Grands Orient et Loge associés du Coiigo (deux loges a Brazzaville), toute nouvelle creation de 1987. Enfin, la dernière venue en 1989, la GL. maçonnique de Turquie (11 ateliers à Istanbul, 3 à lzmir, 1 à Ankara, un millier de membres) fondée en 1966 et qui, depuis 1975, tentait de se dégager du carcan législatif turc qui l'empêchait de se joindre au Clipsas.
                        
Les membres de l'Union de Strasbourg ont l´occasion de rencontrer d'autres fils de la lumière du 13 au 16 mai 1987 à Paris, faubourg St-jacques. A l'invitation du C.O.D.F., les autorités maçonniques de vingt~neuf pays se sont installés dans l´imposante salle aux mille places de l'Hôtel Pullman transforme en temple. Le 1er vice~pré-sident du Clipsas, le Grand Maitre Roger Leray, ouvre les travaux du Rassemblement maçonnique international.
                        
"lly a, dit-il, plus de francsmaçons sur la terre qu'il n'y en eut jamais”. Rigoureusement exact. Mais les nouvelles des EtatsUnis ne sont pas bonnes. Les frères qui étaient 4 millions en 1959 (sommet de la courbe) sont 2.800.000 en 1987. Nombre encore imposant mais l´inassiduité est telle qu'elle atteint 90% en certains Etats comme le Texas (ce qui donnerait une presence effective de moins de 300.000 pour l´ensemble du pays). Les télévangélistes fulminent contre les enfants de la veuve. Les jeunes boudent les ateliers et le vieillissement est inquiétant. Le bimestriel maçonnique "The Pliilalethes” ouvre ses colonnes à cette crise. Les lecteurs adressent leurs idées : “Ne nous fermons pas au monde profane”. "Revoyons les penalties íncluses dans les olvligatíons, elles sont tournées en dérísión"."Ne ƒaísons pas des rituels des catechisme". "Impliquons nous dans des projets coconcrets”. ”Etablissons des contact avec Prince Hall”. “Admettons des candidat noirs”. "N'imposons la Bible a tous”. ”Remplaçons Dieu por l'Etre suprêm"...
                       
Le 26 janvier 1989, l'U.G.L. of England, accusée par l'Eglise anglicane de pratiquer une religion, se livre à une revision déchirante. Elle réforme les Huít príiiicípes de base, son ultimatum du 4 septembre 1929 et jette par dessus bord le Grand Architects de l'Univers.
                       
Le point 2 était: "La croyance au GADLU et en sa volonté révélée aseront des conditions essentielles a l'admission”.
                     
Il est rétrogradé de deux crans et devientle point 4 suivant: “Freemasons under its jurisdiction must believe in a Suporeme Being”. Les franca-maçons, sous sa juridictíon, doivent croire en un Etre Suprême. Non seulement le GADLU est remplacé par le très rousseauiste Etre suprême mais, retrait
capital, la croyance en "Sa volonté révélée” disparaït aussi. L'U.G.L.E. semble revenir à la tradition deioste.
                       
Ce n'est pas tout. Le point 3 spécifiait: “Tout franc-maçon devra avoir prêté ses obligations sur le Livre de la Loi Sacrée ou les yeux fixés sur le Livre ouvert par lequel est exprimée la révélation d'en haut”.
                   
Là encore, toute reference à une ”Révélation" est supprimée et ce point est rétrogradé à la cinquième place: "All Freemasons under its jurisdiction must take their Obligations sur, ou írms on or in full view of the Volume of the Sacred Law (i.e. theBible) or the book held sacred by the man concerned”. Tous les Franc-maçons sous sa juridíction doivent prêter leurs Obligations sur, ou les yeux fijes sur, le Lívre de la Loí Sacrée (c.-à-d. la bible) ou sur le livre considere comme sacree par l´hoimme dont il s´agit.
                    
La Déclaration des droits del´homme, “De natura rerum” ou "les Essais” de Montaigne peuvent-ils être des ”livres consideres comme sacrés”? La discussion est ouverte. Que de crises, que de déchirements eussent été épargnés sans la rigidité des Huit conditions de 1929!
                       
Au Rassemblement maçonnique international de 1987, le president du Clipsas Silvain Loccufier s'était tourné vers les frères venus des Etats-Unis (GL. de Californie, G.L. universelle des Messagers), du Brésil (GO. de Rio Grande du nord, G.L. de Santa Catarina), du Togo ou du Liban, qui ne sont pas de l'Union, et leur avait dit: “Les membres du Clipsas ont fait une construction pendant vingt-cinq ans pour réussir un nouveau paysage maçonnique mondial... Nous devons apprendre, voire réapprendre à vivre enseinble”.
                   
Vivre ensemble 7 Mais comment? Il était revenu au Luxembourgeois Daniel Byk de fournir la méthode "Il y a parmi nous des obédiences ou des loges qui veulent être sans hommes, qui  veulent être sans femmes ou qui veulent avoir les deux, qui veulent être avec un Grand Architects ou qui veulent être sans, qui veulent s'exprimer dans le monde ou qui veulent se replier sur une reflexion qu'ils considèrent comme l'objectif premier de la maçonnerie, la reflexion du rnaçon sur lui-rnême. Se regrouper autour de ces valeurs morales, c'est accepter cette diversité de démarches: c'est accepter que les uns fassent une chose qui peut déplaire aux autres, mais reconnaïtre qu'en commun, nous avons une histoire et des references communes”.